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The Unbearable Lightness of Being (Fuck Baselitz)
The Unbearable Lightness of Being (Fuck Baselitz)
oil on canvas / huile sur toile
160 x 200 cm / 63 x 79 in.

The Unbearable Lightness of Being (Fuck Baselitz) est en cours de réalisation ; il est le neuvième volet de mon manifeste visuel.
Le titre, qui cite l’œuvre de Milan Kundera (en français, L'insupportable légèreté de l'être), veut parler de la très grande liberté artistique qui règne heureusement chez l’artiste à qui l’on ne s’y attend pas, car inconnu ; il/elle est ainsi libre de toute contrainte, de toute forme d’autocensure, de toute préoccupation du public, du marché de l’art... car il/elle, selon Baselitz, est un « échec ». Le peintre Georg Baselitz a fameusement adressé l’échec des artistes peintres femmes, dont je fais partie, de manière misogyne et non fondée dans une interview de 2013 – d’où l’insulte du sous-titre. En tant que peintre, qui estimait et était influencée par le travail de ce grand peintre, ses mots m’ont été non seulement insultants, mais aussi décevants.
Je décidai dans cette toile d’emprunter, de m’inspirer, et de "copier" la facture picturale de Baselitz, pour montrer comment une peintre femme qui, selon lui, ne peut pas peindre très bien, peut tout à fait peindre comme lui. Mais en réalité, moi, qui ai longtemps estimé le travail de Georg Baselitz, surtout les œuvres de ses premières périodes sur lesquelles la facture picturale de mon œuvre se base, je découvre au fur et à mesure que je travaille la toile, qu’il n’est pas si facile que ça de faire « du Baselitz ». Et donc, la toile, qui dirige une insulte vers lui, devient à la fois, et malgré moi, un hommage que je lui rends.